Après de nombreuses associations de défense des animaux, c’est l’humoriste bien connu Jean-Marie Bigard qui monte au créneau, le 29 mai à Paris dans le 7e arrondissement.
Un seul mot d’ordre : il faut faire interdire le festival de la viande de chien qui aura lieu, comme tous les ans, dans la ville de Jinhua (province du Zhejiang) en Chine. Pour ceux qui ne savent pas ce que représente ce festival, voici un triste rappel.
Les origines du festival de la viande de chien en Chine
Cette fête remonte au 14e siècle. Cela se passe sous la dynastie des Ming, fondée par l’empereur Hongwu, dont la fin en 1644 sera marquée par le suicide de l’empereur Chongzhen. Ce sera alors le début de la dynastie Qing. On dit que c’est un général qui donna l’ordre de tuer tous les chiens sous prétexte qu’il ne pouvait pas conquérir la ville de Jinhua pendant la nuit en raison de leurs aboiements. Une fois les chiens tués, les guerriers pénétrèrent dans la cité et fêtèrent la victoire en mangeant les chiens qui avaient été tués.
Un festival qui dure depuis plus de 600 ans
Depuis cette époque, ce festival perdure et attire de nombreux amateurs de cynophagie (habitude alimentaire qui consiste à manger du chien). Cette pratique n’est pas réservée seulement à la Chine, car on la retrouve aussi dans certains pays d’Asie et d’Afrique. Elle a d’ailleurs existé dans la Rome antique et dans certains pays d’Europe jusqu’au début du 20e siècle.
C’est ainsi que chaque année des milliers de chiens sont exterminés et mangés par des humains qui considèrent leur viande comme un mets noble et savoureux. Si le festival a lieu cette année, c’est 10 000 chiens et 4 000 chats qui seront massacrés.
Que faire pour que cette tradition barbare cesse ?
Cette année, Jean-Marie Bigard et l’association de protection animale Stéphane Lamart avaient décidé de remettre à l’ambassade de Chine à Paris une pétition signée par plus de 170 000 personnes pour que cette barbarie cesse. Diverses personnalités se sont mobilisées et ont adressé de nombreux courriers à l’attention du Président chinois pour que le festival de la viande de chien, qui doit avoir lieu en Chine du 21 au 30 juin, soit annulé.
Tous les manifestants qui étaient sur place ont constaté qu’il était impossible de pénétrer dans l’ambassade pour remettre leur pétition. Ils ont donc décidé de l’envoyer par la poste.
À l’heure où la souffrance animale est de plus en plus combattue, que ce soit au niveau des élevages ou des abattoirs, il est odieux de savoir que des chiens et des chats sont torturés, égorgés, parfois même ébouillantés pour satisfaire à une vieille tradition. Cela relève d’une cruauté sans nom et ce n’est pas digne d’un pays développé.
Souhaitons que le geste fort de Jean-Marie Bigard soit suivi d’effet. On espère que les cris de protestation de tous les amoureux des bêtes finiront par atteindre les oreilles de ceux qui mangent du chien. Ce jour-là ils réclameront peut-être que l’on mette fin de cette barbarie.
